Public

Le Petit Robert rappelle que c’est à partir du XVIIe siècle que le mot public fait référence à un « ensemble de personnes que touche une œuvre (littéraire, artistique, musicale), un spectacle, un média ». Cette définition très large nous rappelle que le concept est considéré comme bien instable par les sociologues. Il est impossible de définir le public en tant que tel puisqu’il n’y a public que dans la mesure où il y a quelque chose à lire, à voir ou à entendre[1]. La définition d’un public doit impérativement tenir compte de l’objet de son intention, mais aussi du mode d’appréhension (musicologique, sociologique, économique). À cela s’ajoute le fait qu’il est impossible de parler du public comme d’une entité homogène, sachant que les seuls dénominateurs communs sont, par exemple, le lieu, le moment ou le spectacle[2].

Dans le cadre du DPMQ, la notion de public se limite aux cas tangibles des spectateurs présents au concert. Aussi, on parlera des publics de la musique comme de communautés passagères[3] qui possèdent des caractéristiques propres mais non permanentes. Le défi des artistes et des organismes musicaux sera de maintenir le lien avec la communauté passagère qui s’est constituée autour de ses activités musicales alors que celle-ci est en constante mutation.

 

[1] Esquenazi, Jean-Pierre, 2009, Sociologie des publics. Paris : La découverte, p. 3.

[2] Botrel, Jean-François, Salaün, Serge et Françoise Étienvre, 2009, « Pratiques culturelles dans l’Espagne contemporaine : des masses à l’individu », in La réception des cultures de masse et des cultures populaires en Espagne : XVIIIe-XXesiècles, Salaün S. et F. Etienvre (eds). Paris, p.4-39. [disponible sur Internet http://crec-paris3.fr/wp-content/uploads/2011/07/actes-01-Intro.pdf]

[3]Sorlin, Pierre, 1992, « Le mirage du public », La revue d’histoire moderne et contemporaine, 39, p. 91.

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