Le récent succès de guichet de l’opéra Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns, présenté par l’Opéra de Montréal (OdeM) en janvier 2015, et dont on peut certes se féliciter, semblerait indiquer que le public est de retour à l’OdeM. Le public a applaudi debout à toutes les représentations, mais la critique dans son ensemble a été sévère. Qui a raison? Si on fait un rapide tour d’horizon des dernières saisons de l’OdeM, les œuvres programmées connaissent des succès variables à la fois d’assistance et de critique, même si globalement, le taux d’assistance est satisfaisant, voire bon. Mais si l’on prend en compte le fait que l’OdeM n’a pas cessé de réduire le nombre des œuvres programmées et celui des représentations, la situation n’est pas aussi positive qu’il y paraît. Et si quelques productions récentes, notamment d’œuvres contemporaines (on pense à Dead Man Walking de Jake Heggie en mars 2013), semblent avoir gagné l’assentiment du public et, jusqu’à un certain point, de la critique, on sent bien une fragilité persistante des audiences. Ce constat nous amène à poser une question : qui écoute à l’Opéra de Montréal?
At the Opéra de Montréal, who is listening?
This entry was posted in Other publications, Publications EN. Bookmark the permalink. Post a comment or leave a trackback: Trackback URL.