Notes de programme. Une histoire, des pratiques et de nouveaux usages numériques

Depuis leur émergence au milieu du XIXe siècle, les notes de programme, contenant des informations parfois détaillées sur les œuvres qui s’apprêtent à être jouées, n’ont eu de cesse de s’adresser au public de concerts. Les besoins sont multiples, voire même divergents : donner des outils de compréhension intelligibles aux novices, qui découvrent la musique de compositeurs du passé ou de compositeurs actuels, et en même temps susciter la curiosité d’auditeurs déjà initiés, qui approfondissent ainsi leurs connaissances et leur culture personnelle. Il en va des notes de programme comme d’autres outils de vulgarisation musicale, partagés entre la volonté de rendre la musique classique accessible à tous et le devoir de rigueur musicologique auquel les connaisseurs sont en droit de s’attendre.

Dans cette thèse, nous allions la théorie à la pratique. Outre les résultats d’une enquête réalisée en octobre 2017 dans le cadre de trois concerts produits par l’Orchestre symphonique de Montréal (ci-après, OSM) et qui porte notamment sur l’appréciation des notes de programme, nous présentons une série de courtes vidéos de vulgarisation que nous avons préparée pour l’OSM, au cours de la saison 2015-2016. La réalisation de ces nouveaux outils numériques s’appuie sur l’analyse d’un vaste corpus de notes de programme dont nous avons dégagé les tendances et les cas plus particuliers.

Des résultats que nous avons obtenus, il ressort que le public de l’OSM, loin d’être homogène, est formé d’auditeurs aux attentes très diverses. Pour beaucoup, les notes de programme sont jugées adaptées à la situation du concert, mais elles génèrent aussi des réactions critiques : trop détaillées pour certains, ou bien pas assez approfondies pour d’autres. Bien qu’ils aient acquis des formations et des connaissances musicales diverses, les membres du public semblent du moins s’accorder sur leur intérêt pour la musique, expliquée par l’analyste. C’est à cet intérêt, correspondant aussi aux exigences de la discipline musicologique, que les notes de programme viennent répondre. La question reste de savoir comment décrire l’objet musical afin de répondre aux besoins de chacun. Dans cette thèse, nous cherchons à proposer une solution.

Justin Bernard, Notes de programme. Une histoire, des pratiques et de nouveaux usages numériques, Thèse de doctorat, Université de Montréal, 2019.

Cet article a été publié dans Notes de programmes. Bookmarker le permalien. Laisser un commentaire ou faire un trackback : URL de trackback.

Laisser un commentaire

Votre e-mail ne sera jamais publié ni communiqué. Les champs obligatoires sont indiqués par *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

*
*

*